Résumé La prolifération des marchés de pesticides non homologués dans les milieux ruraux malgré l’existence des textes de loi suscite des interrogations sur le rôle que doivent jouer les différents acteurs autour des premiers utilisateurs des pesticides dans l’application de ces textes. Cette étude vise à déterminer l’implication des structures d’encadrement dans la gestion et l’utilisation des pesticides par les producteurs. Elle permet de voir comment ces structures d’encadrement sont impliquées dans l’élaboration des textes de loi relatifs aux pesticides, et le niveau de reconnaissance des pesticides homologués ou non utilisés. Elle a été menée auprès de 50 structures d’encadrement sur l’ensemble du territoire à partir d’un questionnaire, rempli au cours d’entretiens. Les résultats révèlent que les structures d’encadrement des utilisateurs de pesticides ne sont pas suffisamment impliquées dans l’élaboration des textes de loi relatifs à la gestion des pesticides. Ainsi 18 % des enquêtés savent que des textes de loi comme les conventions internationales, les lois et décrets nationaux sont votés et existent, mais que les structures d’encadrement ne se sont pas approprié ces textes. Seules 20 % de ces structures enquêtées maitrisent le contenu de ces textes de loi. Par ailleurs 100% des enquêtés estiment que les organisations de la société civile ne sont pas suffisamment impliquées dans l’élaboration de ces textes de loi et 94 % estiment que les structures d’encadrement ne sont pas suffisamment impliquées dans cette lutte contre les pesticides. Peu d’études sur la connaissance et l’appropriation des textes de loi dans la gestion des pesticides sont réalisées, mais les résultats déjà obtenus pourront inciter les institutions de l’Etat à mieux impliquer les organisations de la société civile. Mots clés : Prolifération des marchés – structure d’encadrement – textes de loi –pesticides, société civile.