L’édition SIALO 2023 sous le thème « MECANISATION ET IRRIGATION LEVIERS D’UNE AGRICULTURE MODERNE » a vu la participation du Réseau National des Acteurs de l’Agroécologie du Togo RéNAAT par son coordinateur national dans le premier panel sous le thème « Journée de l’agro écologie et de la prise en compte des enjeux environnementaux dans l’élaboration et la mise en œuvre des projets agricoles et agro-industriels » ce Jeudi 12 Octobre 2023.
Ce panel a pour a pour Objectif principal d’informer les participants sur la prise en compte des enjeux environnementaux dans I ‘élaboration et la réalisation des projets agricoles ou agro-industriels.
L’atteinte des objectifs du Programme du Développement Durable d’ici 2030 passe par l‘implication de tous les acteurs au moment où les activités anthropiques ont des impacts néfastes sur I environnement et reconnus par tous.
Ce premier panel devant un public d’une cinquantaine de participants a rassemblé plusieurs acteurs notamment :
- M Tchoékéwo MAKENOU Tchoekewo Conseiller technique GIZ ProCIV Chaînes de valeur biologiques
- Simplice AGBAVON, Agroéconomiste, Secrétaire général du Secaar
- Mme Adidjatou Florane POUNPOUNI, chargée de plaidoyer à Inades-Formation Togo
- Mme ADESSOU Afi Ruth Conseillère Technique en développement des agro ressources durables
- ADUAYI-AKUE Adole Lawrence Ayekotan Ambassadrice de l’Environnement et communicante des organisations.
- Vias Michel Messan. DG AGUI TECHNOLOGIES. Partenaire d’Arknergie Innovation/Ozymes Togo
- M BOKODJIN Koami Coordinateur National du Réseau des Acteurs de l’Agroécologie du Togo (RéNAAT) et membre actif de l’association nationale pour l’agriculture biologique au Togo (ANA-BIO)
Le thème du panel met en exergue la contribution de l’agriculture dans les effets de changement climatique et en même temps comment cette agriculture peut être une solution o travers les bonnes pratiques sobres en carbone.
Pendant 1 Heure 30 minutes, les panélistes ont débattu des enjeux environnementaux avec l’agriculture et comment l’agroécologie peut être une solution dans la lutte contre les changements climatiques.
Il est reconnu que le secteur agricole contribue aux effets des changements climatiques et les projets qu’ils soient portés par le public ou par le privé peuvent avoir des impacts négatifs sur l’environnement avec des conséquences désastreuses. Les partenaires techniques et financiers des différents projets portent aujourd’hui, un regard attentif à la prise en compte de l’environnement dans le financement des projets.
Il est aussi souligné que les différentes politiques publiques de l’Etat tiennent compte de plus en plus de la protection de l’environnement et s’orientent de plus en plus vers les bonnes pratiques agroécologiques et l’agriculture biologique.
Le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (PRSA/FRSP) qui vise à accroitre la préparation à l’insécurité alimentaire et améliorer la résilience des acteurs du système alimentaire des paysages prioritaires et des chaines de valeur dans les zones du programme et le projet de zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) sont orientés vers des actions de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques. Cependant on note une limite dans ces différents programmes ou projets en terme de lutte contre les changements climatiques. On note des fonds énormes mis sur les grands tracteurs au lieu de la petite mécanisation adaptée à l’agriculture familiale et les intrants chimiques de synthèse toujours en importation massive.
- Le panel a relevé ces deux leviers comme facteurs de contribution aux changements climatiques, notamment la mécanisation et les intrants chimiques de synthèse.
- Le premier par la déstructuration profonde du sol fait échapper dans la nature le CO2 qui contribue à exacerber les effets de changement climatique. Le second, l’utilisation des engrais chimiques et des pesticides chimiques de synthèse engendre des gaz comme le protoxyde d’azote et sont source d’eutrophisation avec les conséquences énormes sur la chaine alimentaire et la santé humaine.
- Pour mener à bien cette lutte contre les changements climatiques, il faut donc travailler sur ces deux leviers par une agriculture sobre en carbone et réduire l’utilisation des intrants chimiques et privilégier la matière organique, la principale ressource d’amendement des sols et leur redonner une vie par une amélioration de leur structure et texture.
- Un autre défi relevé par les panélistes est la synergie d’actions entre les différents projets développés par les différentes structures ou organisations pour mieux optimiser les ressources et capitaliser les résultats.
- L’innovation avec l’utilisation des microorganismes efficaces et l’implication du secteur privé est aussi relevé pour réduire l’utilisation des pesticides chimiques de synthèse.
Tous les panélistes conviennent de la nécessité de sensibiliser et former davantage les paysans et les différents acteurs pour une meilleure considération des intrants organiques et les légumineuses, deux sources de matière organiques pour le sol et les végétaux et l’adoption de bonnes pratiques agricoles. Tous ces leviers vont permettre une meilleure résilience contre les changements climatiques.
Les différentes structures, Inades formation et le réseau RéNAAT continueront à mettre l’accent sur ces deux leviers dans la lutte contre les changements climatiques.