Article de positionnement sur l’agroécologie et l’agriculture biologique au Togo JOSEPH BOKODJIN
Quel visage de l’agriculture durable au Togo en termes de mode de productions et de
restauration des sols ?
Produire plus pour nourrir une population de 10.489.383 habitants en 2030 et 15.680.509
habitants1 en 2050 dans un contexte de souveraineté alimentaire et de préservation des
ressources naturelles pour les générations futures et servir de creuset pour alimenter les
industries et entreprises agroalimentaires, tels devraient être l’ambition et le défi de
l’agriculture togolaise qui occupe actuellement 40% du PIB et emploi plus de 60,4 %2 de la
population active.
Le Togo est un pays essentiellement agricole qui dispose encore actuellement plus trois millions
de terre arables non exploitées avec une pratique d’agriculture sur brulis.
En terme d’utilisation d’intrants chimiques on estime qu’environ 676.226 ha des superficies au
Togo reçoivent de la fumure chimique avec des quantités correspondant à une dose de 117
kg/ha pour une moyenne de 150kg/ha et contre 200 Kg et 500 Kg en Europe et aux USA. La
relance de l’agriculture à travers les agropoles, la transformation du secteur agroalimentaire et
les financements incitatifs pour booster l’économie nationale constituent l’axe 2 du plan
national de développement durable PND, un axe stratégique. Du PNIASA au PND en passant par
le PNIASAN, quel est véritablement le visage de l’agriculture durable au Togo en termes de
préservation et de la restauration des sols? Quelle politique pour l’agriculture biologique et
écologique ?