FOIRE OUEST AFRICAINE DES SEMENCES PAYSANNES DU 9 AU 11 MARS 2023 AU BENIN

La troisième édition de la foire tournante des semences paysannes au CENTRE DOM HELDER CAMARA de zoungbonou au Bénin du 09 au 11 mars 2023 s’est tenu avec la participation d’une forte délégation du Togo constituée de  l’Association Action Réelle sur l’Environnement et la Jeunesse (AREJ), du réseau ReNAAT – Réseau national des Acteurs de l’Agroécologie au Togo, de l’association INADES –FORMATION et du réseau service chrétien  d’appui à l’animation rural (Sécaar) en plus de quelques memres du réseau COASP Togo, la comité ouest africaine des semences paysannes branche Togo.

Organisé par le comité ouest africaine des semences paysannes COASP, la foire a rassemblée 23 pays d’Afrique d’Europe et de l’Asie avec plus 50 structures et environ 300 participants avec une riche biodiversité cultivée et non cultivée. Elle a connu aussi des ateliers de démonstration, d’échanges et des communications thématiques autour du thème central « Souveraineté Alimentaire : Droits des Peuples face à la Montée en Puissance des Organismes Génétiquement Modifiés en Afrique »

Cette troisième édition a couplé avec le lancement officiel de la campagne Africaine de la souveraineté alimentaire par l’Alliance pour la souveraineté en Afrique (AFSA)

Les expositions

Environ 75 stands installés avec une diversité de semences paysannes des différents pays. Toutes les stands ont connu plusieurs moments de mobilisation des participants et des visiteurs pour découvrir les semences des différents pays. Des semences comme le mucuna blanc et le mucuna noir, la baie miraculeuse, les lentilles sous terre noir et blanc, le haricot rouge, le haricot teinté et plusieurs variétés de maïs ont été exposé. Les échanges entre les visiteurs ont permis de ressortir la valeur médicinale et culinaires de certaines semences et le travail de quelques chercheurs sur certaines semences

Les communications et conférences débats

Plusieurs sujets ont fait objet de communication avec des jeunes docteurs experts notamment les OGM, le TIRPPA, l’UPOV 1991, la biogénétique, les cultures négligées, la culture de riz, la culture d’igname avec des débats et échanges très intéressants. Les systèmes semenciers paysans avec un registre national est retenu pour l’identification des semences paysannes au lieu du catalogue national qui porte des semences dites améliorées avec les critères de distinction, d’homogénéité et de stabilité auxquels les semences paysannes ne sauraient respecter.

 

Les ateliers pédagogiques

Le premier atelier en open slide a permis aux participants de faire les partages d’expériences sur les valeurs et les différents avantages de l’agroécologie dans les différents pays. L’alimentation saine et le bien être à travers les produits agroécologiques sont les valeurs ressortis.

Le deuxième atelier pédagogique déroulé a porté sur les mets locaux à partir des produits agricoles issus des semences paysannes. La boisson locale à base de sorgho et de mil, les galettes de maïs et du manioc, le wangash à base du lait de vache ont fait l’objet de démonstration. Des compétences sont cherchées parmis les participants pour la réalisation de ces démonstrations culinaires. Certes la mobilisation autour de ces ateliers n’est pas grande mais elle s’explique par l’enthousiasme au niveau des stands.

Quelques éléments de conclusion de la foire des semences paysannes

  • Les participants s’engagent à approfondir la réflexion sur les meilleures solutions possibles pour protéger les systèmes semenciers paysans. En effet, si l’inscription des variétés paysannes aux catalogues officiels a été rejetée, les participant.e.s ne sont pas non plus tombés d’accord sur les options de protection juridique des systèmes semenciers paysans ;
  • Les participant.e.s sont par contre d’accord que toute option juridique de protection des systèmes semenciers paysans doit être fondé sur le fait que les communautés paysannes doivent garder le contrôle du système et rester détentrices des droits ;
  • Les participant.e.s ont dénoncé l’offensive des OGMs dans la sous-région et proposé que la contre-offensive soit organisée à l’échelle régionale africaine ;
  • Les paysan.ne.s se sont engagés à continuer la promotion des systèmes semenciers paysans dans leurs terroirs

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