« Un autre monde est possible ». Cette citation de Paul Eluard ne cessera de jeter l’espérance dans les esprits au moment où tout semble s’écrouler. Après COVID 19 et ses récessions économiques, le monde ne disparaitra pas certes, mais quel monde va-t-on laisser aux générations futures? Mieux quel modèle sociétal d’existence au plan économique, environnemental culturel et social ? Aujourd’hui le monde pleur et a le masque au visage. Du cache-nez rendu obligatoire, signe patent d’un air pollué, d’un environnement souillé qui risque de durer pour longtemps. Les grandes entreprises et multinationales rentrent en récession et certaines ont cessé de tourner. Tous les gouvernements du monde presque sortent des milliards des tiroirs d’Etat pour soutenir l’inactivité de la population confinée sans que les peuples ne l’exigent. Plus de 100 000 morts en quelques semaines de par le monde. Et pourtant, les cris d’alarme n’avaient jamais cessé depuis des décennies, des appels de fonds toujours lancés pour soutenir les atténuations et adaptations aux changements climatiques, des appels aux changements de comportements à travers les ONG et groupes de scientifiques pour une prise de conscience collective et individuelle sur les changements climatiques. Mais hélas, pas de véritable réponse à la mesure des appels. Que des parodies de décisions qui n’ont jamais été mises en application, des promesses de mobilisation de fonds non tenues. Tout semble faire croire que le model sociétal auquel on est habitué avec une surexploitation des ressources naturelles, l’industrialisation et l’urbanisation rapide, la domination de certaines races sur d’autres par le levier économique et technologique, la puissance militaire, l’exploitation et la consommation sans limite de la biodiversité, la pollution au nom de la croissance et du développement, est le meilleur modèle et que nul ne devrait le remettre en cause. Et voilà le monde entier devant le fait accompli. Comme quoi « les conséquences corrigent mieux que les conseils » dira l’adage populaire. Certes, tout n’est pas noir mais un petit virus a tout déconstruit. La reprise va s’opérer mais sur quelle base ? Sur quel modèle de société pour les générations futures dans cette ère de changements climatiques?
I – HISTOIRE DE COVID 19
Un nom vient d’être gravé dans l’histoire de l’humanité, celui de Li Wenliang3, jeune médecin ophtalmologue de 34 ans à WUHAN. En sonnant l’alerte le 30 décembre 2019, le jeune médecin devrait être le sauveur de ce drame du siècle, mais malheureusement par manque de discernement, les politiques chinois l’avaient mis en prison avant de le relâcher quelques jours plus tard et le voir mourir de la maladie à coronavirus pour laquelle il sonnait l’alerte. L’organisation mondiale de la santé OMS ne confirmera l’existence du virus que le 7 janvier 2020. « Nous sommes profondément attristés par la mort du docteur Li Wenliang. Nous devons tous rendre hommage à son travail sur le 2019n-CoV », a déclaré le directeur des programmes d’urgence de l’OMS, Michael Ryan, à l’annonce de sa mort. Triste fin pour un jeune éclairé auprès des leaders qui tiennent plus aux préjugés plutôt qu’à l’analyse du factuel.
CoronaVirus Disease 2019 en abrégé Covid 194 est un virus mortel hautement contagieux qui est apparu en chine précisément à WUHAN en Novembre 2019. Ce virus est à l’origine d’une épidémie déclenchée avec des milliers de morts avant de se répandre en Europe, en Amérique et en Afrique et requalifiée de pandémie par l’organisation mondiale de la santé OMS. La maladie est caractérisée par une toux sèche, une fièvre, une élévation de température et une pneumonie, difficulté respiratoire.
Jusqu’à ce 10 AVRIL 2020, coronavirus est responsable de 100 mille morts dans le monde, et a mis à mal tous les systèmes sanitaires et toute l’économie mondiale. Mais la communauté scientifique n’a jusqu’à ce jour décelé l’origine réelle de Covid 19.
Si pour le commun des mortels, cette origine serait spirituelle et serait le signe de la colère de Dieu pour nos fautes et péchés graves, la communauté des médecins et chercheurs scientifiques n’ont cessé de remuer les centaines de laboratoires à travers le monde pour cerner son origine, sa structure, les vecteurs de sa propagation, sa période d’incubation tantôt 14 jours, tantôt 20 jours ; ses effets, vaccins et sérums pouvant le nuire.
Aujourd’hui les scientifiques de pointe ont réussi à révéler le génome du virus SARS-coV-2, mais l’incertitude plane toujours sur beaucoup de paramètres réels du virus.
Une première hypothèse avait affirmé une origine artificielle issue des laboratoires. Certains vont même penser à une thèse criminelle involontaire due aux effets nocifs de la technologie 5G5, un accident technologique sur les cellules humaines. Une thèse qu’il faut bien creuser même si les recherches de ‘’Scripps institute’’ aux Etats Unis ont finalement réfuté toute hypothèse artificielle pour l’orienter vers une thèse plutôt naturelle sur la base de la séquence génomique du virus.
Dans cette thèse naturaliste plus plausible, covid 19 serait issu d’une mutation du covid d’origine animale à un virus humain. La chauve-souris et le serpent seraient la première source du virus avec une virulence pathogène en passant par un autre hôte intermédiaire avant de contaminer l’espèce humaine.
Le Pangolin6 un animal hautement commercialisé en Europe pour sa peau est la deuxième source de mutation du covid 19 vers l’espèce humaine. Ces animaux cités par les scientifiques sont physiologiquement des sources bénignes du coronavirus d’origine animale.i7 S’il est incertain de préciser cette source, il est tout au moins clair que le manque d’intérêt à la préservation de la biodiversité animale dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques serait la cause de l’expansion de cette pandémie.
II – COVID 19, UNE FORTE ALERTE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Certes des épidémies ont eu lieu dans l’histoire du monde et ont fait beaucoup de victimes. Selon l’histoire, elles sont presque demeurées régionale même si on a pu déceler des milliers de morts. Avec les 100.000 morts de coronavirus, l’alerte est internationale et les mesures de riposte, mieux de l’adaptation sont observées dans tous les recoins du globe. Ces mesures d’adaptation qui sont des bouleversements socioéconomiques conjoncturels sont tout à fait réelles et peuvent ressembler à une simulation ou à des exercices devant les enjeux d’atténuation ou d’adaptation aux changements climatiques.
Les bouleversements socioéconomiques réels, loin d’être une simulation, sont une alerte factuelle, une forte interpellation devant ce que peut ressembler le pic du dérèglement climatique à travers le monde. Les changements observés, les mesures parfois extrêmes prises montrent d’ailleurs des impacts positifs sur l’environnement8 et font penser à la problématique de l’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques à travers le monde.
II-1- LES MESURE BARRIERES ET LES MOBILISATIONS D’ADAPTATIONS AU COVID 19
Les mesures barrières pour faire face au covid 19 ne cessent de s’alourdir de jour en jour et dans divers pays du nord comme du sud. Des couvre-feux, la fermeture des lieux publics comme les écoles et les églises, la fermeture de tous les aéroports, le confinement, le lavage régulier des mains et d’autres ; des mesures qui ne font que circonscrire le virus et limiter sa propagation. Mais certaines méritent interrogation et interpellent.
II-1-1 la civilisation masquée
Dans chaque pays presque, vous sortez dans la rue, la majorité des populations a la bavette ou le cache-nez au visage. Une pratique qui est presque érigée en règle et rendue obligatoire dans beaucoup de pays et qui serait la principale parade au covid 19 suivie de lavage des mains ou de l’utilisation de gel hydro alcoolique. Devant tous ces visages masqués, il y a lieu de s’interroger sur notre existence. Même les tout petits enfants ont compris qu’il y a péril en la demeure. Ce port de masque doit interpeller pour une prise de conscience sur les enjeux environnementaux et les changements climatiques.
II-1-2 Uneredistributiondesrichessesàmainlevée
Dans cette crise de covid 19, les prises de décision et la gouvernance sont durement mises à l’épreuve. La couverture sociale très décriée par les populations surtout dans les pays du sud est remise sur la table. Si dans les pays du nord, le filet social semble assurer un minimum vital pour leur population en s’inscrivant dans la logique de redistribution des richesses et de la bonne gouvernance, parce que le pays est un bien commun et ses richesses naturelles appartiennent à tous, ce qui n’est pas pareil dans les pays du sud.
La crise de covid 19 a révélé le niveau de couverture sociale auquel chaque régime se situe. A main levée, tous les gouvernements dans chaque pays presque volent au secours des populations par la distribution d’argent liquide, des soins et prises en charges gratuits dans les centres de santé publique, des plans de soutien aux entreprises pour inactivité, des réclamations que la société civile ne cesse de faire depuis des années. Malheureusement celles-ci semblaient impossibles aux yeux des autorités hier. Pourtant avec covid 19, l’ordre n’est venu de nulle part avant que chaque gouvernement ne vole au secours de sa population. Vivement qu’après la crise, les esprits soient plus éclairés pour voir de la possibilité là où hier on ne voyait que de l’impossibilité. Mieux que tous les acteurs tirent des enseignements pour une meilleure redistribution des richesses communes et que personne ne soit mise de côté.
II-1-3 Les récessions et le fonds vert pour le climat
covid 19 pour certains, reste toujours un sujet de débat parce qu’ils continuent par douter de la pandémie ou pensent qu’il est pour certaine catégorie de personnes fragiles ou que les gens meurent des autres pathologies qui existaient et tuaient autant que le covid 19 sans que le monde entier n’en remuent comme le paludisme, le cancer ou l’hypertension.
Le programme du fonds vert pour le climat est lancé depuis la Cop 15 à Copenhague en 2009 avant d’être concrétisé à Cancun à la Cop 16, Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en 2010 et officiellement lancé à Duban en 2011. Ce programme demande la mobilisation de 100 milliards de dollars par an d’ici 2020. Mais la mobilisation des fonds a toujours peiné et les grandes économies et puissances souvent pollueurs se renferment dans les calculs économiques capitalistes pour remettre au lendemain la tenue de leur promesse. C’est seulement à la quatrième année en octobre 2015 après son lancement que l’OCDE a pu évaluer le montant à 61,8 milliards de dollars9 la mobilisation des fonds pour l’année 2014. Surtout avec l’arrivé au pouvoir de Donald Tromp aux USA et son retrait du programme en 2019, le fonds vert a pris un coup dur. Mais il faut saluer le sursaut d’orgueil des autres Etats qui ont augmenté leur part et certains l’ont même doublé en guise de compensation du vide des Etats Unis d’ici 2023. Avec covid 19 et la récession, les grandes entreprises et puissances vont perdre plus que les promesses faites pour le fonds vert pour le climat. Même les USA. Certaines vont même crouler pour ne plus se relever compte tenu des changements structurels et des modes de vie qui ne seront plus les mêmes. Déjà des centaines de milliards de dollar de fonds déjà englouti par covid 19 en quelques semaines. Les lourds tributs ne seront perceptibles qu’après la crise.
Les pauvres pris individuellement dans cette crise n’ont pas grandes choses à perdre et à donner si ce n’est que la liberté d’aller venir et quelques habitudes qui vont changer dans la quête du pain quotidien. Ils subissent dans l’impuissance et parfois dans l’ignorance. Ils sont tenus de respecter les consignes pour leur survie, mieux de changer les comportements pour une meilleure adaptation. Les plus nantis ont beaucoup à donner et aussi beaucoup à perdre pour sauver la planète compte tenu des grands investissements, cadre de vie auquel ils sont habitués, enjeux financiers liés aux entreprises et responsabilités qu’ils ont à assumer pour solutionner cette crise. Les Etats sont autant plus responsables pour orienter la gestion et le modèle de société auquel nous devons aller maintenant. Les pays du sud empêtrés dans la logique du pollueur payeur et le financement d’adaptation aux changements climatiques, ont commencé à casser les tirelires.
S’ils ne le font pas, ces personnes nantis et Etats du nord auront à subir plus que les pauvres, les affres des bouleversements socio-économiques.
II-2 DE L’ADAPTATION AU COVID 19 VERS UNE ATTENUATION ET UN MODELE D’ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les mesures barrières et les changements observés dans cette crise apportent énormément à l’environnement d’autant plus que les activités humaines sont les premières causes de production des gaz à effet de serre et principales sources des changements climatiques. La lutte contre les changements climatiques est une affaire de tous et doit s’inscrire dans les réflexes de tous les jours car le pire peut arriver à chaque instant. La lutte n’est pas uniquement pour l’avenir. « Le changement climatique n’est pas seulement un problème pour l’avenir, il nous répercute chaque jour, partout » disait Vandana shiva. Les récessions des entreprises et les restrictions sur les habitudes humaines répondent d’une manière ou d’une autre en cette période de crise aux principes de précaution, de prévention, de subsidiarité prônés par les objectifs de développement durable ODD10 et principalement de santé, d’écologie et d’équité prônés l’agriculture biologique11. Mais avant, toutes ces mesures sont de l’atténuation des changements climatiques.
II -2-1 ATTENUATION MOMENTANEE DES CAUSES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les changements climatiques sont des perturbations du climat autre que la variabilité, liées à l’émission des gaz à effet de serre. L’atténuation consiste à agir sur les causes des changements climatiques tandis que l’adaptation consiste à agir sur les conséquences des changements climatiques. Covid 19 est aujourd’hui un fait. Avec les mesures prises pour l’heure, la race humaine est en train de s’adapter et éviter la propagation. L’arrêt des grandes entreprises et industries, l’arrêt de la circulation des véhicules et des avions, le confinement total dans certaines villes. Toutes ces mesures anthropiques, derrière le caractère adaptatif au covid 19 sont des mesures d’atténuation forcée du changement climatique sur la période de Janvier à Avril 2020, voir plus. Les résultats seront perceptibles dans les mois et années à venir. Mais déjà des constats de terrains sont publiés à certains endroits du monde. En Nouvelle-Zélande après un confinement de deux semaines dû au coronavirus, Auckland12 a connu un changement spectaculaire de la qualité de l’air. ‘’Les niveaux d’oxyde d’azote d’Auckland a connu une chute brutale, parfois jusqu’à 90%’’, a déclaré le Dr Ian Longley, spécialiste de la qualité de l’air à l’institut national de recherche sur l’eau et l’atmosphère (NIWA). ‘’Nous n’avons certainement jamais vu un air aussi pur, pendant une période prolongée, depuis que nous avons commencé à enregistrer la qualité de l’air ’’ a-t-il déclaré à média Stuff13.
En chine, ‘’A mesure que le virus se propage on respire mieux dans l’empire du milieu. Un paradoxe qui s’explique par le ralentissement des activités industrielles.’’ La NASA confirme une chute spectaculaire de la pollution en Chine depuis la propagation du coronavirus dans le pays. Les taux de dioxyde d’azote sont très bas. A Wuhan, l’air s’est amélioré en passant de 500 μmol/m2 en 2019 à 125 μmol/m2.14 Il y a donc possibilité de mieux s’adapter par atténuation. Avec des mesures fortes et décisives, on peut infléchir sur la courbe des changements climatiques. Ban Ki Moon disait : « le changement climatique s’est produit à cause du comportement humain, donc il est naturel que ça soit, aux êtres humains, de résoudre ce problème. Il se peut qu’il ne soit pas trop tard si nous prenons des mesures décisives aujourd’hui». Peut-on ignorer ces constats de covid 19 sur les changements climatiques et nier son impact positif sur l’environnement ? La tentative de réponse nous amène à la notion d’atténuation faible et d’atténuation forte.
II- 2- 2 ATTENUATION FAIBLE ET ATTENUATION FORTE
Depuis la convention cadre des nations unies sur les changements climatiques CNUCED de 199215 à New York aux USA, plusieurs interpellations et recommandations16 sont allées à tous les acteurs dans la lutte contre les changements climatiques. Et pour cause l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et le niveau de croissance de la température atmosphérique qui risque de provoquer des dégâts catastrophiques si on dépassait les 2° Celsius à l’horizon 210017. Les recommandations et mesures sont passées de l’atténuation à l’adaptation par la résilience comme pour consommer des dérèglements et ses causes.
Le financement des projets innovants18 en termes d’adaptation aux changements comme la reforestation, les énergies renouvelable, les productions écologiques sans pour autant agir sur les grandes industries pollueurs, soutenir l’agriculture chimique intensive, continuer les projets nucléaires, la surexploitation des ressources naturelles, principales causes majeures d’émission des gaz à effet de serre sont des adaptations mais aussi de l’atténuation faible aux changements climatiques. Elle n’impacte pas réellement la courbe ascendante des effets du changement climatique. Elle ne peut que prolonger la période du pic d’élévation de température et retarder les conséquences.
L’atténuation forte, c’est l’annulation de tous les facteurs responsables du changement climatique ou en plus des projets innovants de rétention de carbone, on ajoute la conversion systématique du principal facteur qui est l’ensemble du système classique non écologique à travers le monde. Les résultats seront palpables et indiscutables partout. Covid 19 nous a fait la démonstration et s’inscrit en faux contre Inger Andersen Directrice exécutive du programme des Nations Unies pour l’environnement qui pense que ‘’ le covid 19 ne fait pas du bien au climat’’19. L’homme étant au centre de l’environnement et avec les morts causés par covid 19, on ne peut que regretter son impact extrême et les conséquences socio- économiques. Mais covid 19 nous a montré la voie de l’atténuation forte pour infléchir la courbe du changement climatique. Amener toutes les grandes entreprises et industries vers la conversion.
II -2-3 MIEUX CONSIDERER LES PRINCIPES DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Les principes de précaution, de prévention, de santé, d’écologie et même d’équité sont les lectures à faire de toutes ces mesures et comportements observés à travers le monde dans cette crise et devraient être le leitmotiv de toute initiative future de développement. Tout est consommable mais tout n’est pas biologiquement et physiologiquement compatible à l’organisme humain. Il est très facile de tuer un animal aussi domestique que sauvage et d’en faire une nourriture. Toute espèce dans son milieu a son degré de réceptivité microbienne, de tolérance et lutte antivirale. Tout bouleversement d’un écosystème doit se faire dans une logique d’un lendemain incertain et la non maîtrise les aboutissants. Les mutations peuvent s’opérer d’un individu à un autre et d’un milieu à un autre et déclencher la contagion pathologique dans toute une population.
Les mesures de restriction sur la préservation et la protection de la faune sauvage doivent redoubler d’intensité dans le monde entier et des sanctions plus sévères. La santé de toute espèce est prioritaire dans son écosystème. Les transformations auxquels nous voulons aboutir doivent préserver la santé individuelle et collective et l’habitat de toute espèce. Le tribut économique et humain englouti par covid 19 est énorme et aucun Etat n’est épargné. Peut être la cause venue d’un acte anodin posé par inadvertance d’un individu anonyme et le cycle destructif s’est ébranlé. Les Etats et les plus riches payent le plus lourd tribut sans le vouloir dans la logique de redistribution des richesses et d’équité.
Toutes les formes d’adaptation au Covid 19 doivent dépasser cet objectif conjoncturel et doivent réveiller la communauté entière et surtout les scepto- climatiques20 qui nient en bloc les projections scientifiques sur les mesures et recommandations liées à l’adaptation aux changements climatiques pour voir le problème de fond ou structurelle. Après covid 19, covid peut encore arriver. Imaginons un seul instant que ce virus ne trouve pas d’antidote ou de remède dans un future proche et continue sa contagion vertigineuse sur plusieurs années, ou qu’un virus d’une plus grande virulence survienne au lendemain de covid 19, ce serait le chaos du siècle, l’écroulement de tout le système. Alors beaucoup de prudence et de rigueur.
Au-delà des formes de pollution, l’exploitation massive des ressources naturelles, la déforestation avec sa libération du C02, l’agriculture chimique intensive, le manque d’intérêt à la préservation de la biodiversité, un autre fait qui peut s’inscrire dans le développement des grandes nations est la création des grands navires brises glaces chargés d’ouvrir des voies sur les glaciers de grandes épaisseurs dans l’arctique et l’antarctique. De l’innovation certes qui peut faire la puissance des grandes nations avec des avantages comme de nouvelles routes maritimes au Nord comme au sud pour gagner quelques jours de plus dans les flux internationaux. Mais les conséquences de la fonte des glaces due à l’élévation de la température sont déjà intenables. Augmentation du niveau des océans avec de grandes inondations, la modification des courants océaniques. Mais la pire des conséquences est la libération des millions de microbes emprisonnés par les glaciers21 de l’arctique et de l’antarctique jamais révélés aux scientifiques pour études. L’ouverture de ces glaciers risquent fortement d’accélérer la fonte et la destruction des écosystèmes glaciers et une exacerbation des conséquences sur l’écosystème terrestre.
Pour une fois, que les politiques et les financiers entendent la voix des scientifiques et faire preuve de prudence dans les optiques de suprématie, de concurrence et convoitises destructrices de l’humanité.
II-2-4 LES MODELES GEOLOCALISES DU MONDE A PRIVILEGIER DANS UNE RECONSTRUCTION CONSCIENTE
Au-delà des gestes de port de masques et de lavage de mains imposés à travers le monde, les zones géo localisées comme les forêts de l’Amérique du sud, de l’Afrique, les calottes polaires, les minerais et les fleuves sont des sites à préserver et à protéger davantage. Certes les vieilles habitudes industrielles et de mobilité vont reprendre mais il n y a pas meilleur moment de notre siècle que cette période de crise de covid 19 pour remettre le développement sur les rails de durabilité. Les réflexions doivent aller sur tous les plans, économique, technologique, alimentaire, social, éducatif, environnemental et culturelle. Coronavirus 2019 est entrain de faire beaucoup de mal, mais il fera plus de mal si on l’on ne prend pas conscience de l’existence humaine dans une projection de changement climatique avec des mesures restrictives respectant au mieux notre environnement. Un autre monde est possible. Ensemble avec conviction et détermination, nous pouvons améliorer le monde.
CONCLUSION
Covid 19 de Novembre 2019 à Avril 2020 a fait plus de 100.000 morts et aurait déjà englouti plus de 100.000 milliards de dollars à travers tous les continents dans le monde, une somme que le fonds vert pour le climat n’a jamais réalisé sur une année.
Toutes les grandes entreprises fermées, les aéroports fermés, les grandes écoles et universités fermées pour raison de covid 19, choses inimaginables juste quelques mois avant dans la perception humaine. Même les grandes puissances sont restées impuissantes et ont perdu leurs objectifs et lâché prise leur vision. Les visages sont devenus tous masqués, lavage de mains obligatoire et même pour inactivité une rétribution est donnée gratuitement dans la plus part des pays. Les conséquences de cette crise seront plus dramatiques dans les jours à venir sur les plans économique, social, culturel et alimentaire. Seul l’environnement gagne positivement par dépollution et diminution des gaz à effet de serre.
De grands enseignements sont à tirer de cette crise de covid 19, un acte anodin posé même par inadvertance peut provoquer des troubles et conséquences graves pour l’humanité. Les grandes entreprises et les Etats ne font pas encore suffisamment assez pour le climat. Des pratiques de développement encore à proscrire, la précision et la rigueur dans les résultats technologiques avant leur lancement, la couverture sociale très inappropriée.
Vivement que la crise de covid 19 éclaire plus les esprits et relance un modèle de développement plus durable.
1 Groupe d’Actions pour une Agriculture et un Environnement Durables, une association installée au Togo dans le canton de Baguida
2 Entreprise biologique à Lomé spécialisée dans la transformation de soja en tourteau et huile de soja et dans la commercialisation des produits tropicaux.
3 https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200206.OBS24504/le-medecin-chinois-qui-avait-tente-d-alerter-son-pays-sur-le-coronavirus-est-il-mort-de-l-epidemie.html
4 https://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_%C3%A0_coronavirus_2019
5 https://www.20minutes.fr/sante/2755723-20200407-non-5g-favorise-epidemie-coronavirus
6 https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-pangolin-source-coronavirus-proches-sars-cov-2-79290/
7 Source : Nature Medicine 17 March 2020 The proximal origin of SARS- cov-2 Plus sur COVID-19
8 https://www.neonmag.fr/le-covid-19-aura-il-un-effet-si-positif-sur-le-climat-552975.html
9 fr.Wikipedia.org / wiki / fonds vert pour le climat
10 Evaluation environnementale des politiques et projets de développement, rappel des principes et outils de développement, page 9.
11 Les principes de l’agriculture biologiques, IFOAM ORGANICS INTERNATIONAL
12 Ville en Nouvelle Zellande
13 https://lepetitjournal.com/auckland/actualites/nouvelle-zelande-3-bonnes-nouvelles-malgre-le-confinement-278276
14 https://www.france24.com/fr/20200306-coronavirus-les-surprenants-bienfaits-de-l-%C3%A9pid%C3%A9mie
15 https://treaties.un.org/Pages/ViewDetailsIII.aspx?src=TREATY&mtdsg_no=XXVII-7&chapter=27&Temp=mtdsg3&clang=_fr
16 https://unfccc.int/resource/docs/convkp/convfr.pdf
17 https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/rechauffement-de-la-temperature-les-2-c-un-objectif-mirage-143623.html
18 https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/finance-et-societe/nouvelles-economies/finance-et-climat/le-fonds-vert-pour-le-climat/
19 https://vert-togo.com/le-covid-19-ne-fait-pas-du-bien-au-climat-inger-andersen-directrice-du-prog/
20 https://www.contrepoints.org/2014/12/02/189977-changement-climatique-les-arguments-des-sceptiques
21 https://www.rtl.fr/actu/international/chine-decouverte-de-28-virus-inconnus-dans-un-glacier-7799950905; Maîtrise en microbiologie, Maître ès science (M. Sc.) Diversité des virus dans les lacs de fonte de pergélisol au nord du Québec, © Alice Lévesque, 2018 (https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/29807/1/33963.pdf)